MOBILITY
Analyse et modélisation du comportement de mobilité de la population à Genève
Détails du projet
Durée
10.2018-12.2021
Commanditaire du projet
Catch a Car AG
Collaborateurs
Prof. Dr. Kay W. Axhausen, Thomas Schatzmann et Daniel Reck
Résumé
De nombreuses formes de “mobilité partagée“, particulièrement le carsharing, sont considérées comme étant des possibilités viables pour atténuer les problèmes de circulation en zone urbaine (comme par exemple les émissions de bruit et de particules, les embouteillages, les accidents). La récente croissance des services de mobilité partagée a été alimentée par l’utilisation très répandue des smartphones, ainsi que par de nouveaux modèles de consommation se concentrant plus sur l’usage partagé que personnel. C’est dans ce contexte qu’un premier projet de carsharing en libre service (free-floating) a été lancé en 2008. Malgré la croissance presque exponentielle de ce type de service à travers le monde, son effet sur les systèmes de transport reste encore flou. Cependant, cette question est particulièrement pertinente car ces services comptent sur un accès spécial à des places de parking publiques.
Les premières études sur le carsharing en libre service (incluant l’étude de l’IVT sur Catch a Car à Bâle) ont permis d’identifier des groupes d’utilisateur et des modèles d’utilisation de ces services. Par ailleurs, elles ont mis en évidence une légère influence positive sur les systèmes de transport. Il reste cependant beaucoup de questions ouvertes : comme beaucoup de ces études ont été menées peu après le lancement de ces services respectifs, les impacts sur le long terme restent en grande partie flous. De plus, les résultats semblent beaucoup varier de lieux en lieux. Par conséquent, des connaissances approfondies devraient être recueillies dans des villes supplémentaires, pour identifier avec précision le véritable impact du carsharing en libre service.
Grâce à l’expansion de Catch a Car à Genève, il est désormais possible d’étudier les impacts du carsharing en libre service dans une seconde ville suisse. Dans ce but, une étude en plusieurs parties sera menée auprès d’un échantillon de la population locale. La première partie de l’étude consiste en un questionnaire concernant le contexte démographique et le comportement général de mobilité du participant à l’étude. Dans un deuxième temps, le participant peut recueillir durant deux semaines tous ses trajets dans un journal de mobilité, grâce à une application pour smartphone. Les deux parties sont répétées une, puis trois années plus tard avec le même échantillon. De plus, les participants intéressés sont invités à une expérience sur les choix spécifiés (stated choice) pour d’avantage étudier la position de marché du carsharing en libre service.
Les résultats de cette étude permettront d’évaluer les impacts à court et long terme du carsharing en libre service. En outre, les résultats de l’étude seront utilisés pour calibrer un outil de simulation MATSim des systèmes de transport suisses, ce qui pourra ultérieurement être utilisé pour de futures études. Les applications possibles sont vastes : elles n’incluent pas seulement l’analyse des services du carsharing, mais également l’étude des impacts de certaines mesures politiques sur les transports en Suisse, telles que les taxes de stationnement ou d’embouteillage.